Sábado, Junho 19

O pé na bola ou a parábola da juventude para toda a vida 

Quando se é jovem a sério, é-se jovem para toda a vida
PICASSO

Na Galilea, zurzido (e também bucólico) cata-vento da ilha de Maiorca, o espectador conheceu uma menina de três anos com cara de viúva. A criaturinha chama-se Gildarda, tal qual uma infanta goda, e tem os olhinhos próximos e pequeninos, o cabelo tristemente frouxo, as pernas curtas, o traseiro cheiinho e circunspecto, a voz de grilo, o gesto solene, a saíta plissada e a camisola cor verde alface. Gildarda, vendo bem, é um nojo de miúda. Gildarda nasceu viúva, tem já três anos de viuvez; se não recebe nem um chavo pela viuvez não é por culpa dela: os seguros sociais estão ainda na etapa do direito administrativo. Gildarda e o espectador, às vezes, brincam às cozinhas com feijões e grãos-de-bico. Gildarda é muito trabalhadeira, anda sempre bem disposta e puxa o lustro aos feijões com a ponta da combinação; então, o espectador (que não há maneira de assentar a cabeça) aproveita para lhe dar um pontapé ou para lhe deitar água nas costas. Gildarda chora, e o espectador, arrebanhando as suas últimas energias, consegue que a consciência lhe remorda um bocadinho, quase nada. Gildarda e o espectador, com as suas brincadeiras, divertem-se bastante.

Há quem nasça velho e quem morra, pasmado pelos anos, galharda ou ternamente jovem, conforme o temperamento e o ofício.No Livro dos Provérbios lê-se que a alegria da juventude é a sua força; há quem nasça tendo já abdicado sem o saber (da mesma forma que os príncipes nascem príncipes) e há quem morra com netos e como sem ter dado importância à briga. Para Cristina da Suécia, tudo o que é fraco é velho e tudo o que é forte, novo. Se calhar um dia descobre-se que o calendário não serve para medir a idade. Gildarda é uma velhinha respeitável (embalsamável) que acaba de nascer. Quando Gildarda chegar, aos seus vinte e cinco anos, à senilidade, o espectador - se Deus se dignar a tal - terá de ser procurado nos campos onde se joga à moeda, às caricas e à bola.
- Chuta, Camilo, que estamos empatados a dezoito!
Gildarda, então, gritando como uma possessa "que horror!", "que horror!", correrá para se refugiar na delicada sombra onde vivem, se reproduzem e morrem os misteriosos e cautelosos cogumelos do mais atroz esquecimento. Pior para ela!

Camilo José Cela, Onze Contos de Futebol, Edições Asa, pp. 9-10


Sexta-feira, Junho 18

até onde é capaz de ir a estupidez dos homens? 


Uma mãe amamenta a sua criança subnutrida num acampamento perto de uma escola em El Genina, a norte de Darfur - SUDÃO

Genocídio, limpeza étnica, dois milhões de pessoas afectadas, trezentas mil a morrer à fome.
Esta catástrofe humanitária só termina quando as mães morrerem todas..


Quinta-feira, Junho 17

Le Petit Prince - Antoine de Saint-Exupery  

CHAPITRE X

Il se trouvait dans la région des astéroïdes 325, 326, 327, 328, 329 et 330.
Il commença donc par les visiter pour y chercher une occupation et pour s'instruire.

La première était habitée par un roi. Le roi siégeait, habillé de pourpre et d'hermine, sur un trône très simple et cependant majesteuex.



-Ah! Voilà un sujet, s'écria le roi quand il aperçut le petit prince.

Et le petit prince se demanda:

-Comment peut-il me connaître puisqu'il ne m'a encore jamais vu!

Il ne savait pas que, pour les rois, le monde est très simplifié.
Tous les hommes sont des sujets.

-Approche-toi que je te voie mieux, lui dit le roi qui était tout fier d'être roi pour quelqu'un.

Le petit prince chercha des yeux où s'asseoir, mais la planète était toute encombrée par le magnifique manteau d'hermine. Il resta donc debout, et, comme il était fatigué, il bâilla.

-Il est contraire à l'étiquette de bâiller en présence d'un roi, lui dit le monarque. Je te l'interdis.

-Je ne peux pas m'en empêcher, répondit le petit prince tout confus. J'ai fait un long voyage et je n'ai pas dormi...

-Alors, lui dit le roi, je t'ordonne de bâiller. Je n'ai vu personne bâiller depuis des années. les bâillements sont pour moi des curiosités. Allons! bâille encore. C'est un ordre.

-Ca m'intimide... je ne peux plus... fit le petit prince tout rougissant.

-Hum! Hum! répontit le roi. Alors je... je t'ordonne tantôt de bâiller et tantôt de...

Il bredouillait un peu et paraissait vexé.

Car le roi tenait essentiellement à ce que son autorité fût respectée. Il ne tolérait pas le désobéissance. C'était un monarque absolu. Mais comme il était très bon, il donnait des ordres raisonnables.

"Si j'ordonnais, disait-il couramment, si j'ordonnais à un général de se changer en oiseau de mer, et si le général n'obéissait pas, ce ne serait pas la faute du général. Ce serait ma faute."

-Puis-je m'asseoir? s'enquit timidement le petit prince.

-Je t'ordonne de t'asseoir, lui répondit le roi, qui ramena majestueusement un pan de son manteau d'hermine.

Mais le petit prince s'étonnait. la planète était minuscule. Sur quoi le roi pouvait-il bien reigner?

-Sire, lui dit-il... je vous demande pardon de vous interroger...

-Je t'ordonne de m'interroger, se hâta de dire le roi.

-Sire... sur quoi régnez-vous?

-Sur tout, répondit le roi, avec une grande simplicité.

-Sur tout?

Le roi d'un geste discret désigna sa planète, les autres planètes et les étoiles.

-Sur tout ça? dit le petit prince.

-Sur tout ça... répondit le roi.

Car non seulement c'était un monarque absolu mais c'était un monarque universel.

-Et les étoiles vous obéissent?

-Bien sûr, lui dit le roi. Elles obéissent aussitôt. Je ne tolère pas l'indiscipline.

Un tel pouvoir émerveilla le petit prince. S'il l'avait détendu lui-même, il aurait pu assister, non pas à quarante-quatre, mais à soixante-douze, ou même à cent, ou même à deux cents couchers de soleil dans la même journée, sans avoir jamais à tirer sa chaise! Et comme il se sentait un peu triste à cause du souvenir de sa petite planète abandonnée, il s'enhardit à solliciter une grâce du roi:

-Je voudrais voire un coucher de soleil... Faites-moi plaisir... Ordonnez au soleil de se coucher...

-Si j'ordonnais à un général de voler une fleur à l'autre à la façon d'un papillon, ou d'écrire une tragédie, ou de se changer en oiseau de mer, et si le général n'exécutait pas l'ordre reçu, qui, de lui ou de moi, serait dans son tort?

-Ce serait vous, dit fermement le petit prince.

-Exact. Il faut exiger de chaqu'un ce que chaqu'un peut donner, reprit le roi. L'autorité repose d'abord sur la raison. Si tu ordonnes à ton peuple d'aller se jeter à la mer, il fera la révollution. J'ai le droit d'exiger l'obéissance parce que mes ordres sont raisonnables.

-Alors mon coucher de soleil? rappela le petit prince qui jamais n'oubliait une question une fois qu'il l'avait posée.

-Ton coucher de soleil, tu l'auras. Je l'exigerai. Mais j'attendrai, dans ma science du gouvernement, que les conditions soient favorables.

-Quand ça sera-t-il? s'informa le petit prince.

-Hem! Hem! lui répondit le roi, qui consulta d'abord un gros calendrier, hem! hem! ce sera, vers... vers... ce sera ce soir vers sept heures quarante! Et tu verras comme je suis bien obéi.

Le petit prince bâilla. Il regrettait son coucher de soleil manqué. Et puis il s'ennuyait déjà un peu:

-Je n'ai plus rien à faire ici, dit-il au roi. Je vais repartir!

-Ne pars pas, répontit le roi qui était si fier d'avoir un sujet. Ne pars pas, je te fais ministre!

-Ministre de quoi?

-De... de la justice!

-Mais il n'y a personne à juger!

-On ne sait pas, lui dit le roi. Je n'ai pas fait encore le tour de mon royaume. Je suis très vieux, je n'ai pas de place pour un carrosse, et ça me fatigue de marcher.

-Oh! Mais j'ai déjà vu, dit le petit prince qui se pencha pour jeter encore un coup d'oeil sur l'autre côté de la planète. Il n'y a personne là-bas non plus...

-Tu te jugeras donc toi-même, lui répondit le roi. C'est le plus difficile. Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. Si tu réussis à bien te juger, c'est que tu es un véritable sage.

-Moi, dit le petit prince, je puis me juger moi-même n'importe où. Je n'ai pas besoin d'habiter ici.

-Hem! Hem! dit le roi, je crois bien que sur ma planète il y a quelque part un vieux rat. Je l'entends la nuit. Tu pourras juger ce vieux rat. Tu le condamneras à mort de temps en temps. Ainsi sa vie dépendera de ta justice. Mais tu le gracieras chaque fois pour économiser. Il n'y en a qu'un.

-Moi, répondit le petit prince, je n'aime pas condamner à mort, et je crois bien que je m'en vais.

-Non, dit le roi.

Mais le petit prince, ayant achevéses préparatifs, ne voulut point peiner le vieux monarque:

-Si votre majesté désirait être obéie ponctuellement, elle pourrait me donner un ordre raisonnable. Elle pourrait m'ordonner, par exemple, de partir avant une minute. Il me semble que les conditions sont favorables...

Le roi n'ayant rien répondu, le petit prince hésita d'abord, puis, avec un soupir, pris le départ.

-Je te fais mon ambassadeur, se hâta alors de crier le roi.

Il avait un grand air d'autorité.

Les grandes personnes sont bien étranges, se dit le petit prince, en lui même, durant son voyage.


Quarta-feira, Junho 16

peço.. 

a todos os amigos que tiveram a gentileza de me linkar, e escreveram luminiscências, o favor de substituir por luminescências, que é o nome do meu cantinho.
Obrigado.

Desespero 



Não eram meus os olhos que te olharam
Nem este corpo exausto que despi
Nem os lábios sedentos que poisaram
No mais secreto do que existe em ti.

Não eram meus os dedos que tocaram
Tua falsa beleza, em que não vi
Mais que os vícios que um dia me geraram
E me perseguem desde que nasci.

Não fui eu que te quis. E não sou eu
Que hoje te aspiro e embalo e gemo e canto,
Possesso desta raiva que me deu
A grande solidão que de ti espero.

A voz com que te chamo é o desencanto
E o espermen que te dou, o desespero.

Poema de José Carlos Ary dos Santos
Gravura de Artur Bual


Terça-feira, Junho 15

Se Tu Me Esqueces 



Quero que saibas
uma coisa.

Tu sabes como é:
se contemplo
a lua de cristal, os ramos rubros
do outono lento na minha janela,
se toco
ao pé do lume
a impalpável cinza
ou o corpo enrugado da lenha,
tudo a ti me conduz,
como se tudo o que existe.
aroma, luz , metais,
fossem barcos que navegam
em direcção às tuas ilhas que me esperam.

Ora bem, se a pouco e pouco deixas de amar-me
deixarei de amar-te a pouco e pouco.

Se de repente
me esqueceres
não me procures,
que já te haverei esquecido.

Se consideras longo e louco
o vento de bandeiras
que percorre a minha vida
e decidires
deixar-me à margem
do coração em que tenho raízes,
pensa
que nesse dia,
nessa hora,
levantarei os braços
e as minhas raízes irão
procurar outra terra.



Pablo Neruda
Os Versos do Capitão
(Tradução de Albano Martins)

Iluminuras medievais 

Bellerophon is charged by the King of Lycia to kill the Chimera


Bellerophon kills the Chimera

Segunda-feira, Junho 14

Este Mar 



Este mar me detém, mas nunca saberei
quem desvaneceu a escrita aqui abandonada num desígnio antiquíssimo:
as pegadas tenras das gaivotas, folhas tranquilas
a denunciar os ramos adejantes que copiam a espuma

Escrevo gaivotas , simplifico: acaso estes signos
sejam também de alcatrazes, alciões:
mas ao soletrar o seu ditado errante
decifro mensagens num livro tão precário que a brisa o arrebata.
Isso não importaria: eu iria olhando no chão o negativo de meus pés,
nada teria para o comparar, prosseguiria.
Até onde?
Prosseguiria sempre:
jamais findam as praias, nem quando a luz se rende.

Assim, terei de retornar ao poema: nomear o desconhecido,
reconstituir no mineral ou na face que o tempo feriu para delir depois
a pressão de umas pulsações, de uma cabeça vencida pelo cansaço [ou o desejo.
E recomeçar é sangrento se o ímpeto se finca apenas em palavras,
em matéria que não se possui.
As palavras nunca podem guardar-se;
quando poupadas, decompõem-se na sua própria usura.

Há que procurar o texto alado: rente às algas exaustas,
sob a turquesa estilhaçada que neva e tumultua,
iremos desvendá-lo.
Sem um indício?
Uma cor, um odor
vão conduzir-nos: os que no azebre de um rosto em nós sepulto
distanciam as feições do interior de onde despontam,

como o verbo se corrompe desde que as sílabas se juntam e ameaçam:
os sinais que gravamos propõem uma totalidade
até que uns olhos neles se jogam e os afastam
do sangue de onde nascem.
Esse é o exemplo das asas:
lassas, arqueiam-se suplicando o sol,
rasam a areia, prolongam a nervura das pegadas,
enfunam-se num arrepio inverniço - prenúncio de rajadas e marés -
e disparam para incendiar-se onde a sombra as não humilhe.
Recomeço, pois. Como recuperar o início?
os cirros como lanhos veementes a exaurir as tardes?
os areais rebeldes aos barcos, a expulsar o seu domínio?
Onde os dias a transbordar de conchas cálidas?

Estou aqui e é evidente que a ausência de sinais
sobre este chão, estas mãos, esta fronte que não sustenho
porque estão em outro lugar numa hora longínqua
é a única legenda que me pode ser dada.

Só resta transcrevê-la e extingui-la sem a ter compreendido.
Pousam estas letras como aves: desconhecem a morte,
para elas todo o espaço é este azul e o tempo o momento
em que seu vulto avança e é peso a impor um sentido
que será denunciado apenas a quem a seguir até à própria consumação:
a salsugem, o vento ávido de cumprir-se na sua fuga ao silêncio,
as vagas ou o esquecimento indiferentes ao destruir o que ignoram,
mesmo se a espuma é no meio-dia um peito em floração
e na noite a alva naufragada prestes a cobrir o corpo desejado.

Poema de José Bento
Fotografia de Carlos Serrano

Domingo, Junho 13

Força Portugal! 

Temos de estar preparados para a derrota..

.. a desilusão foi tremenda..




.. mas vamos continuar a apoiar a Selecção Nacional ATÉ AO FIM!

Porém, nada valeu em face da última visão: 

Raiaram mais densas as luzes, mais agudas e penetrantes, caindo agora, em jorros, do alto da cúpula - e o pano rasgou-se sobre um vago tempo asiático... Ao som de uma música pesada, rouca, longínqua - ela surgiu, a mulher fulva...
E começou dançando...

Envolvia-a uma túnica branca, listada de amarelo. Cabelos soltos, loucamente. Jóias fantásticas nas mãos; e os pés descalços, constelados...

Ai, como exprimir os seus passos silenciosos, úmidos, frios de cristal; o marulhar da sua carne ondeando; o álcool dos seus lábios que, num requinte, ela dourara - toda a harmonia esvanecida nos seus gestos; todo o horizonte difuso que o seu rodopiar suscitava, nevoadamente...Entretanto, ao fundo, numa ara misteriosa, o fogo ateara-se...
Vício a vício a túnica lhe ia resvalando, até que, num êxtase abafado, soçobrou a seus pés... Ah! nesse momento, em face à maravilha que nos varou, ninguém pôde conter um grito de assombro...

Quimérico e nu, o seu corpo sutilizado, erguia-se litúrgico entre mil cintilações irreais. Como os lábios, os bicos dos seios e o sexo estavam dourados - num ouro pálido, doentio. E toda ela serpenteava em misticismo escarlate a querer-se dar ao fogo...Mas o fogo repelia-a...Então, numa última perversidade, de novo tomou os véus e se ocultou, deixando apenas nu o sexo áureo - terrível flor de carne a estrebuchar agonias magentas...

Vencedora, tudo foi lume sobre ela...
E, outra vez desvendada - esbraseada e feroz, saltava agora por entre labaredas, rasgando-as: emaranhando, possuindo, todo o fogo bêbado que a cingia.

Mas finalmente, saciada após estranhas epilepsias, num salto prodigioso, como um meteoro - ruivo meteoro - ela veio tombar no lago que mil lâmpadas ocultas esbatiam de azul cendrado.

Então foi apoteose:
Toda a água azul, ao recebê-la, se volveu vermelha de brasas, encapelada, ardida pela sua carne que o fogo penetrara... E numa ânsia de se extinguir, possessa, a fera nua mergulhou... Mas quanto mais se abismava, mais era lume ao seu redor...
Até que por fim, num mistério, o fogo se apagou em ouro e, morto, o seu corpo flutuou heráldico sobre as águas douradas - tranquilas, mortas também....

In «A Confissão de Lúcio» de Mário de Sá carneiro

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